Reprenant la méthode décrite plus haut sur ce site, Thomas
Larger s'est lancé dans la réalisation de ses propres hologrammes.
Les
résultats
Ci-dessous l'un de ses premiers essais.
La bague "celtique" qu'il s'est passée au pouce est
celle représentée sur l'hologramme.
Thomas Larger a aussi utilisé une montre de gousset comme modèle.
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Pour une raison inexpliquée,
le premier hologramme de la montre était entachée
de ce défaut bleu.
Après modification
de quelques paramètres, le résultat s'est sensiblement
amélioré !
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D'autres hologrammes
réalisés à partir de sujets divers :
Les photographies
d'hologrammes sont très difficiles à réaliser
et ne rendent pas du tout l'impression que l'on a en les regardant
directement.
Je cite Thomas
Larger qui est du même avis : "Les photographies sont vraiment
décevantes
par rapport à la réalité ; les bagues brillent dans
certains angles, comme lors de la "prise de vue", c'est vraiment
beau... Et on ne voit pas toutes les poussières, ni les fronts
d'onde sur lequel l'appareil photo semble se focaliser... Enfin, ça
donne une idée !"
Le
matériel utilisé
* Diode-laser
rouge 635 nm classe
III (3 mW) - Ovio - 105 €
(existe aussi en classe II, pour 1 mW chez Dida
Concept -
96 €)
* Extenseur
de faisceau laser (x10) - Ovio - 40,70 € - il n'est pas nécessaire
de prendre un lourd "extenseur afocal" :
(chez didaconcept - 41 €)
* Support "demi-lune" (diamètre
standard) - Ovio - 34,90
€
* Les plaques holographiques (30 plaques de 6x6 cm, avec une sensibilité maximum
la plus proche possible de la longueur d'onde du laser de 635 nm, "shiftées" ou
pas pour avoir des couleurs jaune-vert au lieu de rouge... A conserver
au frigo !) :
-
Ultimate Holography - 165 €
- Geola -
88 €
- Dida Concept -
180 €
* Produits de développement :
- révélateur
Ultimate (pour 1,2 L) -
20 €
- produit
de blanchiment Ultimate (pour 1 L) - 22 €
- agent
mouillant Ultimate (30 mL - 1 goutte suffit) - 7 €
* Quincaillerie et luminaires (environ 100 €), en magasin
de bricolage "du coin" :
- plaque acier 50x50 cm (1,5 mm d'épaisseur) : environ 30 €
- lampe de base + ampoule LED "multi-couleurs" (pour le vert,
les plaques de sensibilité "rouge" étant peu
sensibles à la couleur verte) : environ 40 €
- eau déminéralisée (1 € les 5 L)
- trois petites cuvettes (diamètre 20 cm)...
- aimants en rouleau et pour "fermeture de portes" (bouts de
rouleau collés sur la plaque acier, et autres aimants démontés
pour ne pas garder les bouts de plastique entourant les aimants)...
- polystyrène expansé pour isoler la "table" (récupéré d'un colis reçu),
rallonge...
- aiguille à tricoter et mètre-ruban, lampe de poche...
- seringue de 5 mL, gants médicaux, voire masque pendant la "prise
de vue"...
- prévoir montre ou horloge discrète et visible dans le
noir...
* [...] Table isolante "spéciale Krampouz" : environ
300 € (comme les tables magnétiques), mais elle fait aussi
des galettes de sarrasin le vendredi soir, contrairement aux tables isolantes
classiques... :)
* Plus ou moins obligatoires :
- lunettes
de protection Ovio (mais j'ai failli me "faire avoir" avec
un reflet, alors attention sans lunettes) :
- luxmètre Conrad - 39,95€ (maintenant je ne m'en sers plus, je
compte 40 cm entre le laser et la plaque, pour 30'' de pose) :
La
procédure suivie par Thomas Larger
"Lorsque la nuit est tombée, que la circulation
automobile a diminué et que les enfants sont couchés, j'installe
mon matériel, je sors les plaques du frigo et je mets le laser
en marche, pour que tout ça se régule en température...
Je prépare la dilution du révélateur, le bain de
blanchiment, les bains de nettoyage (50 à 60 mL dans chaque cuvette
suffisent à couvrir et développer la plaque), tout ça
avec de l'eau déminéralisée (pour diminuer les traces
sur la plaque en verre) ; j'allume la lumière verte, je place
les éléments avec le bout de polystyrène simulant
la position de la future plaque, pour vérifier au mieux la trajectoire
du faisceau laser (45° par rapport à la plaque permettront
un bon visuel sans être ébloui par la source lumineuse),
sur la plaque et sur l'objet derrière (objet blanc et/ou métallique,
de la bonne dimension et relativement plat, suffisamment stable ou maintenu)...
Je prends n'importe quelle boîte de biscuit ou bout de carton un
peu épais pour "faire barrage" entre le faisceau et
la plaque.
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Je sors ensuite une plaque holographique (en ayant mis les gants) ; je
vérifie le côté avec l'émulsion sur un coin
de la plaque, au moyen de l'aiguille à tricoter ; et je mets la
plaque côté émulsionné vers l'objet (de cette
façon, après développement on pourra encadrer l'objet
et protéger le côté ayant l'émulsion, se retrouver
au verso, sur fond noir pour un meilleur contraste et une meilleure visibilité...),
en la coinçant entre deux aimants de chaque côté de
l'objet (je fais exprès de ne pas faire passer le faisceau laser
par les côtés de la plaque, car ça ne gêne
pas l'impression de l'objet à holographier mais ça évite
de se retrouver avec des aimants holographiés sur les côtés).
Je range les autres plaques (on ne sait jamais) et j'attends dix minutes
(portable en main, et en général par "superstition" -
ou plutôt pour ne prendre aucun risque inutile - en éteignant
même la lumière verte), permettant ainsi à la plaque
de finir de se réguler en température...
Au bout de ce temps, je m'approche des éléments, attends
15 secondes, fais une petite prière pour que le chauffe-eau ou
le frigo ne se mettent pas à marcher bruyamment (, enfilerai mon
masque pour éviter de souffler trop fort vers la plaque), retire
l'objet-barrage, laissant donc le faisceau laser illuminer plaque+objet
; je compte jusqu'à environ 30'' dans ma tête, et je rebloque
le passage du faisceau-laser.
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Je prends la plaque, toujours par les côtés, et vais à l'évier
et la place émulsion vers le haut (pour ne pas la frotter et l'abîmer
sur le fond des cuvettes) dans les bains de développement ; grâce à mon
portable je vérifie, tout en agitant doucement mais sans interruption,
de laisser la plaque 7' se révéler, puis 2' pour laver
; suivent 3' dans le bain de blanchiment, puis 3' dans le même
bain de lavage (dans lequel j'ai entre-temps versé une goutte
d'agent mouillant). Je mets pour finir à sécher, émulsion
au verso, plaque inclinée contre un mur (ou une machine à pain
pour ma part), au-dessus d'un papier absorbant...
Pour la prochaine plaque je refais le révélateur et le
bain de lavage, et je recommence toutes les manips... Il faut quand-même
compter un quart-d'heure non-stop de développement, qui suivent
un quart d'heure de placement d'objet, d'attente... et les fameuses 30''
de pose, que nécessitent une diode-laser de 3mW située à 40cm
de la plaque."
Pour de plus
amples informations vous pouvez contacter Thomas
Larger par mail.
Il se fera un plaisir de vous répondre. |